[Officium] Feria Quarta infra Hebdomadam Passionis [Lectio1] Lecture du saint Évangile selon saint Jean !Joannes 10:22-38 En ce temps-là, on célébrait à Jérusalem la fête de la Dédicace ; et c’était l’hiver. Et Jésus se promenait dans le temple, sous le portique de Salomon. Et le reste. _ Homélie de saint Augustin, Évêque !Tractatus 48 in Joánnem, circa init. La fête que les Juifs appelaient Encænia était l’anniversaire de la dédicace du temple. En effet, le mot cænon signifie nouveau. Chaque fois qu’on inaugure un nouvel objet cela s’appelle ordinairement encaenia, et même aujourd’hui l’usage a consacré cette expression. Si quelqu’un revêt une tunique neuve, on dit de lui : encaeniat. Les Juifs célébraient avec solennité l’anniversaire du jour où le temple avait été dédié et l’on était au jour même de cette fête quand le Seigneur prononça les paroles qu’on vient de lire. [Lectio2] « C’était : l’hiver, et Jésus se promenait dans le temple, sous le portique de Salomon. Les Juifs donc l’entourèrent et lui dirent : Jusqu’à quand tiendras-tu notre esprit en suspens ? Si tu es le Christ, dis-le-nous ouvertement. » Ils ne désiraient point connaître la vérité, mais ils cherchaient l’occasion de calomnier le Sauveur. « C’était l’hiver », et ils étaient froids, car ils ne faisaient aucun effort pour s’approcher de ce feu divin. Si s’en approcher, c’est croire ; qui croit, s’en approche ; qui refuse de croire, s’en éloigne. Ce n’est point par les pieds du corps, c’est par les affections que l’âme se meut. [Lectio3] Ils étaient devenus froids sous le rapport de la charité et de l’amour, mais ils brûlaient du désir de nuire. Ils étaient bien loin tout en étant présents ; ils n’approchaient pas de lui en croyant, mais le désir de le persécuter les amenait à lui. Ils désiraient entendre dire au Seigneur : Je suis le Christ, et peut-être n’avaient-ils du Christ que des idées tout humaines. Les Prophètes ont annoncé le Christ, mais les hérétiques ne reconnaissent la divinité du Christ ni dans les prophéties, ni même dans l’Évangile ; combien moins encore les Juifs le reconnaissent-ils, tant qu’ils ont un voile sur le cœur ? [Ant 2] Mes brebis * écoutent ma voix : et moi, le Seigneur, je les connais. [Oratio 2] Dieu de miséricorde, sanctifiez ce jeûne, éclairez les cœurs de vos fidèles, et prêtez une oreille favorable aux supplications de ceux auxquels vous inspirez le sentiment de la piété $Per Dominum [Ant 3] Beaucoup d’œuvres excellentes, * j’ai fait devant vous : pour laquelle de ces œuvres voulez-vous me faire mourir ? [Oratio 3] Soyez attentif à nos supplications, Dieu tout-puissant, et dans votre bonté, accordez l’effet de votre habituelle miséricorde à ceux à qui vous donnez la confiance d’espérer votre clémence. $Per Dominum.