[Officium] Feria Tertia infra Hebdomadam IV in Quadragesima [Lectio1] Lecture du saint Évangile selon saint Jean !Joannes 7:14-31 En ce temps-là, lorsqu’on était déjà au milieu de la fête, Jésus monta au temple, et il enseignait. Et les Juifs s’étonnaient. Et le reste. _ Homélie de saint Augustin, Évêque !Tract. 29 in Joánnem, sub init. Celui qui s’était caché, enseignait, il parlait en public et on ne s’emparait pas de sa personne. Il s’était caché pour nous donner l’exemple ; et il ne permettait pas qu’on s’emparât de lui pour montrer sa puissance. Quand il enseignait, « lesjuifs s’étonnaient » ; autant que je puis en juger, tous s’étonnaient, mais tous ne se convertissaient pas. Et d’où venait leur surprise ? De ce que beaucoup savaient où il était né, comment il avait été élevé. Jamais ils ne l’avaient vu apprendre les Écritures, pourtant ils l’entendaient disserter sur la loi, citer à l’appui de ses paroles des passages de la loi, que personne ne pouvait citer sans les avoir lus, et que personne n’aurait pu lire sans avoir étudié, et c’est pourquoi ils s’étonnaient. Leur surprise fut, pour le divin Maître, l’occasion de leur insinuer profondément la vérité. [Responsory1] R. Pourquoi cherchez-vous à me faire mourir, moi qui vous ai dit la vérité ? * Si j’ai mal parlé, rends témoignage du mal, mais si j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ? V. J’ai fait devant vous beaucoup d’œuvres excellentes, pour laquelle de ces œuvres voulez-vous me faire mourir ? R. Si j’ai mal parlé, rends témoignage du mal, mais si j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ? [Lectio2] En effet, leur étonnement et les paroles qu’il leur inspire, donnent lieu au Seigneur de leur révéler une vérité profonde, bien digne d’être soigneusement méditée et expliquée. Que répond donc le Seigneur à ceux qui s’étonnaient qu’il sût les écritures sans les avoir apprises ? « Ma doctrine n’est pas de moi, mais de celui qui m’a envoyé. » Voici une première profondeur, car ce peu de paroles semble renfermer une contradiction. En effet, il ne dit pas : Cette doctrine n’est pas la mienne ; mais il dit : « Ma doctrine n’est pas de moi. » Si cette doctrine n’est pas de vous, comment est-elle la vôtre ? Et si elle est la vôtre, comment se fait-il qu’elle ne vienne pas de vous ? Vous dites pourtant l’un et l’autre : « c’est ma doctrine », et, « elle n’est pas de moi. » [Responsory2] R. Je vous ai conduit durant quarante ans à travers le désert, moi le Seigneur, et vos vêtements ne se sont pas usés : * Je vous ai fait pleuvoir la manne du ciel, et vous m’avez oublié, dit le Seigneur. V. C'est moi qui vous ai retiré de la terre d’Egypte, et de la maison de servitude, je vous ai délivré. R. Je vous ai fait pleuvoir la manne du ciel, et vous m’avez oublié, dit le Seigneur. [Lectio3] Si nous examinons avec attention ce que le saint Évangéliste dit de lui-même en son premier chapitre : « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était en Dieu, et le Verbe était Dieu », nous trouverons dans ces paroles le principe de solution de cette difficulté. Quelle est la doctrine du Père, si ce n’est le Verbe du Père ? Le Christ est donc lui-même la doctrine du Père, puisqu’il est le Verbe du Père. Comme un verbe ne peut être le verbe de personne, mais doit l’être de quelqu’un, il a pu dire également, d’une part, qu’il était lui-même sa propre doctrine, et d’autre part, qu’elle n’était pas de lui, puisqu’il est le Verbe du Père. Et, en effet, qu’y a-t-il qui soit plus à vous que vous-même ? et qu’y a-t-il aussi qui soit moins à vous que vous-même, si ce que vous êtes est de quelque autre ? [Ant 2] Pourquoi cherchez-vous * à me faire mourir, moi, l’homme qui vous ai dit la vérité. [Oratio 2] Daignez faire, Seigneur, que les jeûnes que nous observons dans ce saint temps, nous aident à avancer dans la piété et nous procurent la continuelle assistance de votre miséricorde. $Per Dominum. [Ant 3] Personne ne porta la main sur lui : * car son heure n’était pas venue. [Oratio 3] Ayez pitié de votre peuple, Seigneur, et dans votre miséricorde, donnez-lui quelque relâche, car c’est au milieu de continuelles tribulations qu’il poursuit ses efforts. $Per Dominum.