[Officium] Ste Eusebe Evêque et Martyre [Name] Eusèbe [Oratio] O Dieu, qui nous réjouissez par la fête annuelle de votre bienheureux Eusèbe, Martyr et Pontife, faites nous cette faveur que, célébrant sa naissance céleste, nous nous réjouissions aussi de sa protection. $Per Dominum [Lectio4] Eusèbe, de nation Sarde, fut lecteur de l'Église romaine puis évêque de Verceil, après avoir été désigné par le jugement de Dieu pour gouverner cette Église. C’était ce qu’on croyait à bon droit, car cet homme qu’ils n’avaient jamais connu auparavant, les électeurs réunis l’agréèrent, à l’exclusion de leurs concitoyens, dès qu’ils le virent. Il ne fallut pas plus de temps pour l’apprécier que pour le voir. Le premier en Occident, il établit que dans la même Église, les moines seraient aussi clercs, afin que l’on trouvât dans les mêmes hommes le mépris des choses du monde et le souci des fonctions ecclésiastiques. A cette époque, les impiétés ariennes sévissaient au loin, à travers l’Occident ; il lutta contre elles avec un tel courage, que sa foi invincible soutint le Souverain Pontife Libère, au point d’avoir été la consolation de sa vie. C’est pourquoi après que Libère eut reconnu en Eusèbe l’ardeur de l’Esprit de Dieu, il lui ordonna d’accepter de défendre la foi avec ses légats. C’est ainsi qu’Eusèbe se rendit bientôt après, avec les légats, vers Constance, auprès duquel il agit si fortement, qu’il en obtint tout ce que l’ambassade demandait, c’est-à-dire la réunion d’une assemblée d’évêques. [Lectio5] Le concile se réunit à Milan l’année suivante. Eusèbe y fut invité par Constance, désiré et appelé par les légats de Libère. Loin de se laisser entraîner par la synagogue des Ariens malintentionnés et furieux contre saint Athanase, il déclara tout d’abord, lui-même, nettement, que plusieurs parmi les assistants lui étaient connus comme entachés d’hérésie, et proposa même de leur faire souscrire la foi de Nicée, avant de traiter toute autre chose. Devant le refus des Ariens vivement irrités, non seulement il n’accepta pas de souscrire contre Athanase, mais il libéra très habilement la simplicité de saint Denys, le Martyr, qui, trompé par ceux-ci, s’était laissé circonvenir et avait souscrit. C’est pourquoi, ces derniers, violemment emportés contre lui, après l’avoir accablé de nombreuses injures, le firent condamner à l’exil ; mais le saint homme ayant secoué la poussière de ses pieds, et ne craignant ni les menaces de César, ni les épées levées contre lui, accepta l’exil comme une fonction de son ministère. Envoyé à Scythopolis, il y souffrit la faim, la soif, les verges et divers supplices ; pour la foi, il méprisa courageusement sa vie, ne craignit pas la mort et livra son corps aux bourreaux. [Lectio6] Quelle fut alors contre lui la cruauté des Ariens et leur insolence effrontée, nous le voyons dans d’importantes lettres, pleines de vigueur, de piété et de religion, qu’il écrivit, de Scythopolis, au clergé et au peuple de Verceil et à d’autres personnes des environs. On en déduit également que ni leurs menaces et cruauté inhumaine ne purent jamais le dissuader, ni leur ruse doucereuse de serpent l'attirer dans leur parti. De là, déporté en Cappadoce et enfin en Thébaïde, dans la Haute-Égypte, à cause de sa fermeté, il supporta les rigueurs de l'exil jusqu'à la mort de Constance. Il lui fut alors permis de rejoindre son troupeau ; mais il ne voulut point revenir avant de s'être rendu au synode d'Alexandrie pour y réparer le mal fait à la foi, et, à l’instar d'un habile médecin, il parcourut donc les provinces d'Orient, pour rendre complètement à la santé les faibles dans la foi qu'il instruisit dans la doctrine de l’Église. De là, dans un même but de rétablissement spirituel, il s'éloigna vers rillyrie et, enfin, revint en Italie, où, à son retour, celle-ci déposa ses vêtements de deuil. C’est là, que, dans la suite, il publia les commentaires d’Origène et d'Eusèbe de Césarée, sur tous les Psaumes, après les avoir expurgés et traduits du grec en latin. Enfin, illustré par tant d'actions remarquables, il alla^recevoir l’immortelle couronne de gloire, méritée par de si grandes fatigues, à Verceil, sous Valentinien et Valens. [Lectio94] Eusèbe, de nation Sarde, fut lecteur de l’Église romaine, puis évêque de Verceil. Il lutta contre l'arianisme avec un tel courage, que sa foi invincible soutint le Souverain Pontife Libère au point d'avoir été la consolation de sa vie. En témoignage de cette même foi catholique, il fut envoyé par l’empereur Constance à Scythopolis, où il souffrit la faim, la soif, les verges et divers supplices. De là, relégué en Cappadoce, il supporta les rigueurs de l’exil, jusqu’à la mort de Constance lui-même, après laquelle il lui fut permis de rejoindre son Église. L'Italie déposa alors ses vêtements de deuil. C’est là, que, dans la suite, il publia les commentaires d’Origène et d’Eusèbe de Césarée sur les Psaumes, après les avoir expurgés et traduit du grec en latin. Il s’en alla vers le Seigneur, recevoir l’immortelle couronne de gloire, méritée par de si grandes fatigues, à Verceil, sous Valentinien et Valens.