[Rank] Quatrième jour de l'octave de l'Assomption;;Semiduplex;;2;;vide Sancti/08-15 [Lectio1] Du Cantique des cantiques !Cant 4:1-4 1 Que tu es belle, ô mon amie ! que tu es belle ! Tes yeux sont comme ceux des colombes, sans ce qui est caché au dedans. Tes cheveux sont comme des troupeaux de chèvres qui sont montées de la montagne de Galaad. 2 Tes dents sont comme des troupeaux de brebis tondues, qui sont montées du lavoir ; toutes portent un double fruit, et il n'y en a pas de stérile parmi elles. 3 Tes lèvres sont comme une bandelette d'écarlate, et ta parole est suave. Tes joues sont comme une moitié de grenade, sans ce qui est caché au dedans. 4 Ton cou est comme la tour de David, qui est bâtie avec des créneaux, mille boucliers y sont suspendus, toute l'armure des héros. (sed rubrica 1955 omittitur) [Lectio2] !Cant 4:7-10 7 Tu es toute belle, mon amie, et il n'y a pas de tache en toi. 8 Viens du Liban, mon épouse, viens du Liban ; viens, tu seras couronnée ; du sommet d'Amana, de la cime du Sanir et de l'Hermon, des tanières des lions, des montagnes des léopards. 9 Tu as blessé mon cœur, ma sœur, mon épouse, tu as blessé mon cœur par un de tes yeux et par un cheveu de ton cou. 10 Que tes mamelles sont belles, ma sœur, mon épouse ! Tes seins sont plus agréables que le vin, et l'odeur de tes parfums surpasse tous les aromates. (sed rubrica 1955 omittitur) [Lectio3] !Cant 4:11-15 11 Tes lèvres, ô mon épouse, sont un rayon qui distille le miel ; le miel et le lait sont sous ta langue, et l'odeur de tes vêtements est comme l'odeur de l'encens. 12 Ma sœur, mon épouse est un jardin fermé ; elle est un jardin fermé, une fontaine scellée. 13 Tes plants sont un jardin de délices, rempli de grenades, et de toutes sortes de fruits, de cypre et de nard. 14 Le nard et le safran, la canne aromatique et le cinnamome, et tous les arbres du Liban, s'y trouvent avec la myrrhe et l'aloès, et tous les parfums les plus exquis. 15 La fontaine des jardins et le puits des eaux vives coulent avec impétuosité du Liban. (sed rubrica 1955 omittitur) [Lectio4] (rubrica 1570) Sermon de Saint Jean Damacène Réjouissons-nous de tout notre cœur dans l'Arche du Seigneur notre Dieu, et les murailles de Jéricho tomberont, les fortifications des puissances adverses seront vaincues. Comme David, réjouissons-nous dans l'Esprit, car aujourd'hui l'Arche du Seigneur a trouvé son repos. Crions avec Gabriel, qui occupe la première place parmi les anges : « Je vous salue, comblée de grâce, le Seigneur est avec vous. Je vous salue, océan de joie inépuisable. Je vous salue, unique réconfort des peines. Je vous salue, remède de tous les maux du cœur. Je vous salue, sainte Vierge par qui la mort a été vaincue et la vie introduite.» [Lectio4] (rubrica tridentina) Du sermon de S. Jean Damascène !Orat. 2 de Dormitione Deiparæ, sub finem Une ancienne tradition nous a appris qu’au temps où la bienheureuse Vierge s’endormit glorieusement dans le Seigneur, tous les saints Apôtres, qui parcouraient le monde pour travailler au salut des Gentils, furent transportés en un instant à Jérusalem. Là leur apparurent des Anges, et le concert des puissances célestes retentit à leurs oreilles : ce fut ainsi, au milieu de la gloire divine que Marie rendit à Dieu son âme sainte. Son corps, où d’une manière ineffable la divinité avait été reçue, fut transportée au chant des hymnes des Anges et des Apôtres, et déposé dans un sépulcre du jardin de Gethsémani, et là, pendant trois jours entiers, retentit un concert angélique. [Lectio5] (rubrica 1570) Ô vous, sanctuaire sacré des sépulcres sacrés, après le sépulcre du Seigneur lui-même qui a donné le commencement de la vie, qui fut la source de la résurrection (je parle avec vous comme avec un être vivant), où se trouve cet or pur que les mains des apôtres ont déposé en vous ! Où sont les richesses qui ne peuvent être consumées ! Où est ce nouveau volume dans lequel la parole divine de Dieu a été ineffablement écrite sans main ! Où est l'abîme de la grâce ? Où est l'océan des guérisons ? Où est ce corps désirable de la Vierge Mère de Dieu ? [Lectio5] (rubrica tridentina) Après trois jours, le concert angélique ayant cessé, Thomas, qui seul avait été absent, étant survenu alors et ayant voulu vénérer le corps dans lequel Dieu s’est incarné, les Apôtres qui avaient assisté à la sépulture ouvrirent le tombeau. Mais ils ne retrouvèrent nulle part le saint corps. N’ayant trouvé que ce qui avait servi à l’ensevelir, et d’où s’exhalait une odeur merveilleuse dont ils furent tout embaumés, ils refermèrent le sépulcre. Stupéfaits de ce miracle, ils ne purent penser autre chose, sinon que celui qui avait bien voulu s’incarner en la Vierge Marie, se faire homme et naître d’elle, quoiqu’étant le Verbe de Dieu et le Seigneur de gloire, et qui avait conservé dans son intégrité la virginité de sa Mère après l’enfantement, avait aussi voulu, quand elle cessa de vivre, conserver incorruptible son corps immaculé et le transporter par honneur dans le ciel, avant la résurrection générale. [Lectio6] (rubrica 1570) Pourquoi cherchez-vous dans le tombeau celle qui a été transportée vers les tabernacles célestes ? Pourquoi me demandez-vous des comptes en tant que gardien ? Je ne peux pas résister aux ordres divins. Le très saint corps m'a également conféré sa sainteté, il m'a rempli de la fragrance du précieux onguent et m'a fait devenir un temple divin en abandonnant ses linges, elle est montée en enlevant le voile, accompagnée d'anges, d'archanges et de toutes les puissances célestes. Maintenant, les anges m'entourent ; maintenant, la grâce divine habite en moi. Ainsi, je suis devenu l'atelier de la médecine pour les malades. Je suis la source éternelle des guérisons : je suis le remède contre les démons : je suis la cité refuge pour tous ceux qui se réfugient en moi. [Lectio6] (rubrica tridentina) Il y avait alors avec les Apôtres le très saint Timothée, premier Évêque d’Éphèse, et Denys l’Aréopagite, ainsi qu’en témoigne ce dernier dans sa lettre au précédent, au sujet du bienheureux Hiérothée, qui s’y trouvait aussi. Voici comme il en parle : « Lorsque plusieurs de nos saints frères, et nous avec eux, vous le savez, étions réunis aux princes mêmes de l’Église remplis du souffle divin (parmi lesquels Jacques, le frère du Seigneur, et Pierre, l’oracle suprême et l’autorité souveraine de la théologie), pour considérer le corps qui donna au monde le principe de la vie et renferma la divinité ; ayant contemplé ce saint corps, tous se complurent à célébrer par des hymnes, chacun selon son pouvoir, l’infinie bonté de la puissance divine ». [Lectio7] (rubrica tridentina) Lecture du saint Évangile selon saint Luc. !Luc 10:38-42 En ce temps-là : Jésus entra dans un village, et une femme, nommée Marthe, le reçut dans sa maison. Et le reste. _ De l’Homélie de saint Augustin, Évêque !Ex Serm. 27 de Verbis Dom., paulo ante medium Marthe faisait donc bien de pourvoir, dirai-je aux nécessités corporelles ou aux besoins volontaires du Seigneur et de le servir dans sa chair mortelle. Mais qui était dans cette chair mortelle ? « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était en Dieu, et le Verbe était Dieu ». Voilà celui que Marie écoutait, et Le Verbe a été fait chair, et il a habité parmi ; nous ». Voilà celui que Marthe servait. « Marie a donc choisi la meilleure part, qui ne lui sera pas ôtée » ; car elle a choisi ce qui demeure toujours et par conséquent ne lui sera point enlevé. [Lectio8] (rubrica tridentina) Marie n’a voulu s’occuper que d’une chose. Déjà elle savourait le bonheur de celui qui disait : « Pour moi, mon bien est de m’attacher à Dieu ». Elle était assise aux pieds de notre chef ; plus elle se tenait bas, plus elle recevait. Car l’eau s’en va au creux des vallées, elle descend du haut des montagnes. Ainsi donc le Seigneur n’a point condamné l’action de Marthe ; mais il a distingué les fonctions des deux sœurs. « Vous vous occupez de beaucoup de choses ; or, une seule est nécessaire » ; et Marie l’a choisie pour elle.