[Officium] S. Antonii Abbatis [Name] Antoine [Oratio] Que l’intercession du bienheureux Antoine, Abbé, nous soit recommandation, nous vous le demandons, Seigneur, pour que nous obtenions, par son patronage, ce qui dépasse le pouvoir de nos mérites. $Per Dominum [Lectio4] Antoine, Égyptien, naquit de parents nobles et chrétiens dont il fut privé, encore adolescent. Étant entré dans une église et ayant entendu citer ces paroles de l’Évangile : Si tu veux être parfait, va, vends tout ce que tu as et donnes-en le prix aux pauvres, comme si cela eût été dit pour lui, il pensa de suite qu’il fallait obéir au Christ Notre-Seigneur. C’est pourquoi, ayant vendu son patrimoine, il en distribua tout l’argent aux pauvres. Dégagé de ces entraves, il entreprit de mener sur terre un genre de vie céleste. Mais en descendant dans l’arène pour ce périlleux combat, il estima qu’au bouclier de la foi dont il était revêtu, il devaitf adjoindre le soutien de toutes les autres vertus. Il se prit pour elles d’un zèle si ardent, qu’il s’efforçait d’imiter quiconque lui paraissait mériter excellemment la louange pour quelque vertu. [Lectio5] Point donc de continence, point de vigilance qui dépassât la sienne. Par la patience, la douceur, la bonté, l’humilité, le travail et l’étude des divines Écritures, il surpassait tout le monde. Il avait une telle horreur de la rencontre et de la conversation des hérétiques et des schismatiques, des Ariens surtout, qu’on ne devait même pas les aborder, disait-il. Il s’étendait sur le sol, quand le sommeil lui en faisait une nécessité. Il pratiquait tellement le jeûne, qu’il usait seulement de sel avec son pain et étanchait sa soif avec de l’eau. Jamais il ne prenait de nourriture ou de boisson, avant le coucher du soleil, souvent même il s’abstenait de nourriture pendant deux jours, et très souvent il passait la nuit en prières. Quand Antoine fut ainsi devenu un tel et si vaillant soldat de Dieu, l’ennemi du genre humain attaqua le très saint jeune homme, par diverses tentations que celui-ci repoussait par le jeûne et la prière. Mais le fréquent triomphe sur Satan ne rendait pas Antoine sûr de lui-même, parce qu’il savait les innombrables ruses du démon pour nuire aux hommes. [Lectio6] C’est pourquoi il s’enfonça dans la solitude la plus profonde de l’Égypte, où chaque jour progressant dans la perfection chrétienne, il devenait d’autant plus fort pour la résistance, que les attaques des démons étaient plus violentes, et il en vint à les mépriser tellement, qu’il leur reprochait leur faiblesse. Et, souvent, il encourageait ses disciples à lutter contre le démon, leur enseignant avec quelles armes il serait vaincu. « Croyez-m’en, frères, disait-il, Satan craint, chez les personnes pieuses, les veilles, les prières, les jeûnes, la pauvreté volontaire, la miséricorde et l’humilité, mais surtout un ardent amour pour le Christ Notre-Seigneur dont l’unique signe de la très sainte croix le met en fuite tout affaibli. » En effet, il était tellement redouté des démons, qu’un grand nombre de possédés, en Égypte, étaient délivrés par l’invocation du nom d’Antoine. Le renom de sa sainteté était tel que Constantin le Grand et ses fils se recommandaient par lettres à ses prières. Enfin, âgé de cent cinq ans, et ayant d’innombrables imitateurs de son genre de vie, après avoir réuni ses moines et leur avoir enseigné les règles de la perfection de la vie chrétienne, illustre par la sainteté et les miracles, il émigra au del, le seizième jour des Calendes de Février. [Lectio94] Antoine, l’Égyptien, étant entré dans une église et ayant entendu citer ces paroles de l’Évangile : Si tu veux être parfait, va> vends tout ce que tu as et donnes-en le prix aux pauvres, pensa tout de suite, comme si cela eût été dit pour lui, qu’il fallait obéir au Christ Notre-Sei- gneur. C’est pourquoi, ayant vendu son patrimoine, il en distribua le prix aux pauvres et lui-même se retira dans une profonde solitude de^l’Égypte. Il s’enflamma d’un tel zèle pour toutes les vertus qu’il s’appliqua à imiter quiconque lui paraissait mériter excellemment la louange pour quelque vertu. Point donc de continence, point de vigilance qui dépassât la sienne. Il était tellement redouté des démons, qu’un grand nombre de possédés en Égypte étaient délivrés par l’invocation du nom d’Antoine faite sur eux. C’est ainsi, qu’illustre par la sainteté et les miracles, ayant d’innombrables imitateurs de son genre de vie, âgé de cent cinq ans, il quitta cette vie, le seizième jour des Calendes de Février. &teDeum